J’ai suivi une formation avec un instructeur en survie

J’ai eu l’occasion d’assister à une session formation avec l’instructeur en survie David MANISE. J’ai découvert son blog aux détours de commentaires sur le blog de Sam&Max.

David organise, via sa structure le CEETS différents stages. La plupart sont sur le terrain, avec beaucoup de mise en pratiques, celui auquel j’ai assisté est plus théorique et dure une grosse après-midi.

Cette session s’intitule “Survie au domicile / survie urbaine” (il s’intitulait auparavant “72h sans service public”).

L’objectif est clair :

Fournir une méthode et des pistes de travail pour être mieux en mesure de survivre chez soi en contexte/environnement dégradé :

 

– pas d’eau courante

– pas de supermarché

– pas d’électricité (éclairage, chauffage, cuisson, divertissement, communications…)

– pas de forces de l’ordre

– pas d’éboueurs

– pas d’égouts

– routes coupées

– etc.

David se propose de donner une méthodologie, plutôt que des techniques pré-machées. L’idée est évidemment de pouvoir s’adapter à toutes les situations, à tous les contextes.

On s’est donc retrouvé avec un petit groupe d’une dizaine environ, des personnes de tout âge et de tous horizons (un opticien, un ingénieur, un grand-père expert en sécurité rapprochée, etc.)

Sur la forme, on est plus sur le format d’une conférence gesticulée que d’un simple cours à base de diapos. D’ailleurs, David dès le départ insiste bien sur le fait qu’il est contre “le suicide collectif par powerpoint” 🙂

Il a également insisté sur le fait que son cours était au format “open source / logiciel libre”, il faut donc le partager, l’améliorer, le diffuser, merci à lui ! Vous trouverez donc ci-après le compte rendu de ce cours, j’espère que vous aurez plaisir à apprendre des techniques ou des éléments utiles “à la survie”.

INTRODUCTION

Qu’est-ce que la résilience
-> capacité à encaisser les coups (physiques ou psychiques) et à reprendre sa forme initiale ensuite
-> http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9silience
-> http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Cyrulnik

Qu’est-ce qui fait l’humain
-> son autonomie
-> son lien avec les autres humains

Pourquoi le lien est-il indispensable
– contact avec le réel (attention aux délires et aux dangers imaginaires)
– analyse des risques (risques supposés, réels, sur-représentés, etc.)
– contact avec les autorités (on ne fait pas justice soi-même)
– avec les autres personnes (autres infos extérieures, etc.)

Différence campagne / ville
– l’autonomie est plus compliquée en ville (tout est amené par les services publics ou des fournisseurs privés)
– en campagne, il y a des circuits beaucoup plus courts et des échanges directs possibles

LES 2 CHECKLISTS INDISPENSABLES

Il y a 2 checklists à retenir :
– la règle des 3
– les 5 moyens à disposition

La règle des 3
Cette règle doit permettre d’organiser la priorité dans un contexte de survie / danger / urgence. Est-il utile de penser à prendre à bouffer si vous avez oublié de quoi vous protéger du froid ?

3 secondes sans “connerie” : gestion du risque immédiat. Si je roule à 140km/h et que j’envoie un SMS en même temps, je prends un risque immédiat.
3 min sans oxygène : dans les centres vitaux, en moins de 3 minutes, c’est plié sans O².
3 heures pour la régulation thermique. C’est l’ordre de grandeur avant que vous soyez KO par rapport au froid ou au chaud.
3 jours sans eau : la gestion de la flotte ne vient qu’après toutes les règles précédentes.
3 semaines sans nourriture : oui, on peut tenir aussi longtemps sans manger. Il paraît que ce sont les premières 48h qui sont ultra hard, ensuite ça glisse tout seul.
3 mois sans hygiène : la gestion des déchets et des conditions d’hygiène va devoir être gérée.
3 ans : le long terme à gérer

On peut utiliser cette “règle des 3”, même pour préparer des affaires pour partir en vacances :
– ai-je pensé à la gestion de la chaleur ? (parasol, casquette, crème solaire, …)
– ai-je pensé à la flotte ?
– ai-je pensé à la bouffe ?
– enfin, ai-je pensé à ma valise ?

Les 5 moyens à disposition
Principe mnémotechnique : CCVMD (“Ça Ça Vaut Mille Dollars”). Comme pour la règle des 3, il sont à considérer dans l’ordre de priorité suivant :

1/ Conscience : présence d’esprit, avoir les infos, connaître les risques / opportunités, … Sans conscience, vous êtes hors jeu, ou vous êtes mort.
2/ Communication : avoir du réseau, des personnes fiables, un téléphone toujours chargé, etc. On est plus fort à plusieurs, on peut demander de l’aide.
3/ Vision : protéger les yeux, avoir de la lumière, etc. Essayez de faire la moindre chose, les yeux fermés, c’est mission impossible.
4/ Mobilité : pouvoir se déplacer, savoir lire une carte, une voiture prête à être utilisée, etc.
5/ Dextérité : garder le plein potentiel de ses petits doigts, ça va servir.

PEUR N’ÉQUIVAUT PAS DANGER

Comment évaluer un danger puisque “peur n’équivaut pas à danger” ?
Par la méthode rationnelle : “probabilité x gravité”.

Probabilité : critère de 0 à 5
– 0 ça n’arrivera pas
– 5 ça arrive à tous les coups

Gravité : critère de 0 à 5
– 0 ça ne me fait rien
– 5 je suis mort

Exemple concret : “quel est le risque de se prendre une balle dans le torse alors que je suis en vacances sur la plage en Espagne”
– probabilité : 0
– gravité : 5
-> évaluation : 0x5 = 0
-> conclusion : inutile de porter un gilet pare-balles, il y a d’autres dangers à gérer avant.

Risques personnels encourus : chacun était invité à lister ses propres dangers personnels, dans sa vie de tous les jours. On a ainsi pu évaluer le danger qu’une maison prenne feu, on est arrivé à un risque de 10/25 ce qui est loin d’être négligeable.

Nécessité de la veille d’informations :
– est-ce qu’un ressortissant d’un pays a un risque en étant dans un pays étranger
– nécessité d’indicateurs : pour détecter les tensions et agir en fonction
– il faut multiplier les sources d’informations et croiser les données (si les personnes A, B et C disent la même chose, il est plus probable que l’information soit véridique).

POURQUOI A-T-ON PEUR ?

– peur de l’inconnu
– peur par représentation graphique
– peur par absence de contrôle
– peur par “disponibilité cognitive”. Ce dernier point dépend donc de l’exposition médiatique : pourquoi la majorité des citoyens (selon les sondages) a peur du “terrorisme” alors que le risque est factuellement très faible ?

Quand il y a une crise, les media sur-représentent les problèmes (pillage, attaque, viol, etc.), mais en pratique, l’espèce humaine cherche l’entraide. En effet en situation difficile, à plus de 80%, les gens s’entraident et tissent des liens très forts.

Ça ne signifie pas que tout est rose, mais les spots problématiques sont d’une manière générale assez isolés.

L’humain aime la relation, le social et cherche donc toujours (dans la majorité) à aider les autres. On est toujours plus fort en groupe, mathématiquement !

LE CONCEPT DU LOW-TECH

Sous stress, le cerveau perd en finesse de jugement, la susceptibilité augmente, tout devient binaire au niveau de l’appréciation, etc.
Or en situation d’urgence, le stress va être présent. Inutile donc d’espérer retrouver votre couteau suisse 35 fonctions, ouvrir le bon outils avec le bout de votre ongle cassé et vous défendre, ça sera déjà beaucoup trop tard.

Illustration du principe low-tech :
– NASA : design d’un stylo sous pression pour écrire en apesanteur pour les cosmonautes
– RUSSIE : un simple crayon papier
(après vérification, cette histoire citée par David est une pure légende urbaine, mais illustre tout de même très bien le principe du low-tech)

Les règles du low-tech sont :
– simple : peu de pièces mobiles
– robuste
– bricolable
– détournable
– pas cher
– improvisable

Quel est l’objet low-tech sur la photo ?

Les outils idéaux sont donc low-tech et faiblement couplés. Plus la dépendance de l’outil ou du service est forte avec autre chose, plus il y a un risque élevé de panne.
Exemple de couplage fort : si pas d’électricité, pas de possibilité de faire le plein d’essence à la pompe.

PYRAMIDE DES FONDAMENTAUX POUR (SUR)VIVRE

Outils :  vraiment le moins important
Physique : à ne pas négliger, les obèses ont moins survécu au 11 septembre
Connaissance : si on sait allumer un feu sous la pluie, si on sait comment traiter l’eau, …
Attitude : le plus important, l’état d’esprit : “je vais vivre !”. Par exemple, statistiquement, ceux qui “veulent vivre”, qui ont la “gnaque”, survivent mieux au cancer.

Un post intéressant sur cet état d’esprit indispensable par David avec le fameux proverbe :

Le proverbe japonais qui exprime le mieux cette notion de persévérance est assez parlant :

七転び八起き (nana korobi ya oki :  »tomber sept fois, se relever huit »…)

 

3 TYPES D’ATTAQUES

– prédation : quel est le chemin le plus facile pour que le prédateur arrive à son but. Il s’agit donc d’être la “cible dure” pour supprimer au prédateur l’envie de passer à l’acte. Entre une mamie de 70 ans et un bonhomme de 120 kg tout en muscle, qui va choisir le prédateur ?
– territorialité : 2 mâles aux grosses couilles dans une boîte de nuit : très facile à désamorcer, il suffit de “laisser gagner” l’autre. Dans ce type d’attaque, il faut au contraire ne surtout pas être la cible dure et “laisser pisser”, tant pis pour l’ego.
– stigmatisation : pas la bonne couleur de peau, le bon look, la bonne religion, etc. Ces cas là sont difficiles à gérer, surtout au long terme.

Mieux vaut laisser tomber…

D’une manière générale, éviter la violence et l’affrontement, c’est systématiquement l’escalade et les réparations (physiques, psychiques ou judiciaires) vont crescendo.

COMMENT SÉCURISER SON DOMICILE

Les principes abordés ici permettent d’imaginer des sécurisations au long terme ou des sécurisations temporaires (chambre d’hôtel par exemple).

Comment être une cible dure ?
Il faut projeter une image de petits bénéfices et de gros risques pour l’attaquant. Le physique ou l’apparence du domicile vont clairement jouer un rôle.

La sécurité passive
– ralentir : il faut que ça soit long (à base de low tech). Fermer à clé, etc.
– détecter : il faut qu’on soit alerté (à base de low tech) : chien, escalier qui grince, gravier qui fait du bruit en marchant dessus, carillon au dessus de la porte, simple cale en bois, …

le mauvais exemple de sécurité “passive”

La panic room
Il s’agit d’une pièce dédiée (ou pas, mais au moins planifiée). Ça peut être la chambre à coucher, la salle de bain, mais il faut une pièce avec une seule entrée/sortie possible.

Cette pièce sera la zone de repli pour les humains à protéger (conjoint, enfants, etc.). Donc, à partir du moment où l’attaquant est entré dans la maison, les habitants peuvent se protéger dans cette pièce.

La panic room permet également de définir un périmètre / un point de passage unique (si jamais les attaquants veulent entrer dans la panic room, le mode légitime défense est activé).

Cette pièce permet également de ne pas bloquer l’attaquant. En effet, rien de pire que de se positionner entre l’attaquant et la sortie, il faut toujours lui laisser une sortie “honorable” pour éviter tout conflit. Vous ne saurez pas à l’avance si l’attaquant est nombreux, si il est armé, shooté, etc. donc tout contact rapproché est à éviter absolument.

Le matériel à avoir dans la panic room :
– téléphone
– extincteur
– kit premiers secours
– batte de base-ball
– lampe puissante pour aveugler l’autre
– corne de brume avec scotch (à balancer à l’extérieur de la panic room pour rendre sourd l’attaquant)
– fumigène (il en existe des “non tachants” pour ne pas avoir toutes ses peintures à refaire ensuite)

Pourquoi pas d’arme à feu :
– “pas de bavure”, si c’est simplement un voisin qui s’est planté de maison en rentrant bourré un soir
– légitime défense très compliquée à défendre en France
– risque majeur avec les enfants, etc.
– matériel à éviter : gaz ou gel irritant, en milieu fermé c’est ingérable et tout le monde se retrouve obligé de sortir

Dans quel cas y a-t-il légitime défense :
– il faut qu’il y ait nécessité (on ne pouvait pas faire autrement)
– il faut que ce soit immédiat (différence avec la vengeance)
– il faut que ce soit proportionnel (à l’appréciation du magistrat, selon notre expérience, selon ce que disent les voisins sur vous, etc.)

COMMENT SECURISER SES BESOINS VITAUX

Dans la règle des 3 heures, l’isolation est ultra importante.
La chaleur monte, donc isolation du toit en premier.
Le chauffage à bois est un excellent compromis : faiblement couplé / low tech et le bois est facilement stockable (ce dernier représente un stockage énorme de calories d’avance).
Dans l’hypothèse où vous n’avez plus de chauffage, ne pas hésiter à réduire le périmètre de la zone vitale : une tente installée dans le salon (avec des couvertures sur le dessus) et tout le monde groupé à l’intérieur.

Dans la règle des 3 jours : comment garantir un accès à l’eau potable.
Il existe différentes techniques pour traiter l’eau :
– charbon actif (réduit la charge de produit chimique). Attention, c’est un charbon spécifique, inutile de conserver précieusement le charbon de votre poêle à bois.
– osmose inverse (membrane sous 55 bars) l’excellence en matière de traitement de l’eau, mais demande beaucoup d’énergie (budget de 2000 € à 8000 €) : filtre tout, même les virus.
– filtrage céramique :
-> Katadyn drip : 250 €, filtre par décantation à 0.2 µm (filtre produits chimiques, parasites, bactérie, mais pas les virus)
-> Lifesaver : 300 € (version jerrycan / 20000 L d’eau traitable) : filtre à 15 nm, élimine quasiment tout, même les virus.
– traitement chimique de l’eau :
– DCCNa
: traitement chimique pour les virus restants. Marques disponibles : Micropur / Aquatabs
– stockage de l’eau : cuve extérieure ou enterrée ou pack de bouteilles dans le garage

le jerrycan de la marque lifesaver (sous pression 0.5 bar)

Dans la règle des 3 semaines : l’alimentaire
– pas trop de stock, “ça rend con” (David nous a livré son expérience personnelle sur la question…)
– ça prend beaucoup de place et surtout de temps (gestion des dates de péremption, des mites alimentaires, etc.). Vous allez vous transformer en gérant de supérette Casino…
– 3 semaines de stock reste un bon compromis
– les rations de l’armée sont très simple à stocker et durent très longtemps

Importance de diversifier ses sources d’approvisionnement :
– supermarché
– magasin bio
– AMAP
– producteurs locaux
– potager familial (même de petite taille pour s’entraîner)
– forêt
– poulailler
– …

Pour faire face aux ruptures d’approvisionnement d’énergie :
Mettre en priorité les 5 moyens CCVMD, donc “Communication” et “Vision” en premier lieu.

Il existe des kits photovoltaïque + batterie “au gel” qui tiennent plus longtemps (mais délivre moins de puissance) pour un prix modeste. Cette source permet de recharger les petits équipements (frontale à led, ordinateur portable, radio, etc.)

Pour la communication, si rupture des réseaux centralisées (opérateurs téléphoniques) :
– application pour smartphone Android : SERVAL (cette appli crée alors un réseau maillé entre smartphone équipé de l’application).
– wifi meshé (nécessite un peu plus de connaissances)

FORMATIONS

La formation premiers secours est à faire absolument !
Pour l’avoir faite l’année dernière, je plussoie, en 2 jours, vous saurez faire face aux urgences vitales, gérer le stress des autres personnes, savoir dans quel cas mettre en PLS, comment faire un massage cardiaque respiratoire, vous servir d’un défibrilateur, etc.

L’IFFREMONT dispense un cours de médecine en montagne, permet d’aller plus loin que la formation premiers secours.

Enfin, pour encore aller plus loin :
– un livre : “when there is no doctor
– vous pouvez aller en fac de médecine et suivre les cours, c’est gratuit.

LE CHOIX DES OUTILS

Principe de redondance
ll est impératif de procéder à une multiplication des outils pour le même usage (ex. briquet tempête, tige à étincelles, allumettes, …), surtout si cet outil est indispensable.
L’objectif est au final, avoir plus de solutions que de problèmes.

Les outils à avoir “sur soi”
– letherman avec pince
– lampe de poche
– briquet
– clé usb chiffrée : scan des papiers identité, papiers importants (si on vous vole vos vrais papiers, si votre domicile brûle, etc.)
– stylo
– carnet
– quelques bandes de scotch ultra solide
– canif (sans bague de verrouillage, pour que ça ne soit pas considéré comme une arme de 6ème catégorie)
– portefeuille (accroché à la ceinture) avec cash / liquide à l’intérieur (un mois de salaire en liquide mais pas de papiers d’identité)
– porte monnaie “couille de taureau” (peut servir à assommer)
– ceinture “rigide” (pour faire du rappel avec) avec éventuellement compartiement “à cash” à l’intérieur

Même principe pour les différentes strates d’outils
– sac à dos prêt
– coffre de voiture avec : plein d’essence / tente / sac de couchage / affaire de rechange au complet
– maison
– réseau connaissances
– service public
– le monde

Plus on a de strates à disposition, plus il y a du confort et du luxe. A l’inverse, moins il y a de strates, plus on est en “mode survie”.

En savoir plus sur les outils et les strates.

CONCLUSION

Les 5 heures de formation sont passées très vite, David avec son style informel avance bien et les informations utiles sont bien transmises.

Je regrette cependant le manque de femmes dans cette session (c’était peut être une exception), l’ambiance était un peu trop “testosteronée” à mon goût (avec quelques blagues bien foireuses), même si les informations et échanges avec les autres participants étaient très pertinents et intéressants.

J’ai apprécié la généricité des principes transmis, chacun pourra puiser selon son contexte et la méthodologie permettra d’éviter la parano en mode bunker ou la crainte de l’attaque de zombies 😉

3 thoughts on “J’ai suivi une formation avec un instructeur en survie

  1. Salut Nicolas 🙂

    Super bon boulot de synthèse. Je fais tourner 😉

    Juste une précision : je suis pas survivaliste. Je hais ce mot 😉

    Ciao 🙂

    David

  2. Désolé pour l’usage du mot “survivaliste”, c’est pour moi un domaine assez nouveau, je vais corriger l’article.
    Merci encore à toi pour cette session !

  3. Merci pour ce compte-rendu passionnant, la difficulté à mon avis est de ne pas tomber dasn la parano au quotidien. Cela dit les galères ça n’arrive pas qu’aux autres, voilà ce que j’écrivais dans mon blog suite à une tempête en Bretagne :

    18 Décembre 2011

    3 jours sans jus

    La tempête en Bretagne de la nuit de jeudi a envoyé un cargo à la plage, et a mis de nombreux fils électriques à terre.

    Merci Père Noël d’être passé aujourd’hui pour ramener un bien devenu vital : l’électricité. Retour ce soir du courant après 3 jours sans.

    Contente d’avoir un poêle à bois,
    de ne pas avoir de volets roulants qui s’ouvrent et se ferment en appuyant sur un bouton,
    d’avoir une gazinière,
    de ne pas avoir une porte de garage électrique qui s’ouvre et se ferme en appuyant sur un bouton,
    d’avoir un bon vieux Nokia avec une lampe torche intégrée,
    d’avoir une lampe frontale qui m’a été l’objet le plus utile.

    Contente d’avoir des bras pour faire marcher tout ça.
    Contente d’avoir un corps capable de produire de l’énergie.

    Merci le kayak pour les muscles, le matos, et l’esprit bivouac ! 😉

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